Lundi 18 septembre / Cavalaire
La capitainerie confirme la possibilité de rester au port de Cavalaire jusqu’au 21/9, date à laquelle nous aurons une place à Antibes. Entre deux, l’état de la mer rendra tout mouillage inconfortable et aucun autre port d’ici à Antibes ne peut nous accueillir, à cause du salon de Cannes et des Régates Royales ce week-end.
Au matin, le vent s’est calmé, mais dans l’après-midi, des rafales ont encore poussé Heolia, contre le yacht de bâbord, cette fois. Une balade le long de la plage de Cavalaire a confirmé que la mer est encore agitée.
Mardi 19 septembre – Cavalaire
Beau temps avec des rafales de vent encore par moments, dans un peu tous les sens.
Je suis partie à la recherche des sentiers de randonnées indiqués par l’office du tourisme. Après avoir traversé la ville, je suis descendue à une plage cachée de l’autre côté de la colline. Enfin elle n’est pas si bien cachée, à en juger par le monde qui y était. De là j’ai trouvé le début des sentiers de randonnée. J’ai opté pour la section « bord de mer » et j’ai dû grimper par un petit sentier raide et hérissés de pierres, qui suit le littoral. J’ai progressé jusqu’à une petite intersection, qui m’a permis de retourner par le sentier central, plus large, mais plein d’ornières creusées par le ruissellement des pluies. Je n’ai pas croisé une seule personne durant ma randonnée.
A dix-huit heures a eu lieu un concert « vintage » (rock et disco) sur la place surplombant le port. Nous étions donc aux premières loges pour le son, mais pas la vue. J’ai fait la curieuse et je suis sortie en passant par la plage. J’ai découvert un petit hydravion, garé à trois pas de nous, sur la plage, que je n’avais pas encore remarqué. Je n’ai pas réussi à savoir le nom de la chanteuse ni du chanteur qui se sont produits. Je suis restée un moment et après je suis retournée au bateau écouter la fin du concert depuis nos coussins.
Mercredi 20 septembre – Cavalaire
J’avais prévu de faire la suite des sentiers côtiers, mais la pluie m’en a dissuadée. Autant éviter glissades et pataugies dans la boue. Je me suis bornée aux rues tristes d’un Cavalaire automnale.
Jeudi 21 septembre – Cavalaire / Antibes
La météo devait être clémente. Nous sommes partis tôt, sous un déluge de pluie, dans une eau boueuse et une houle forte nous attendait dès la sortie du port. Nous avons dû nous changer de vêtements une fois en mer et à l’abri dans le carré (on peut diriger le bateau de l’intérieur heureusement). Hélas le Moody n’est pas équipé d’essuie-glaces et la visibilité était très limite, à part un rayon de soleil au cap Taillat. On voyait à peine et au dernier moment bateaux, qu’on croisait. Avec la houle d’arrière et le vent fort de face, nous nous sommes faits chahuter du début jusqu’à la fin et nous nous sommes trainés à 4 noeuds.
Le temps s’est un peu éclairci en passant St Tropez et l’Estérel. Puis Cannes, avec des paquebots amarrés devant la ville. Nous avons doublé les îles de Lérins et sommes arrivés en vue de Port Vauban, son Fort Carré, son quai des milliardaires complet et ses méga-yachts amarrés à l’extérieur. Quel plaisir de retrouver le calme, un fois à l’intérieur du port, puis au ponton.
Vendredi 22 septembre / Antibes
Journée de repos, alors que le vent continuer de souffler en rafales par moments. Plein des réservoirs de gas-oil pour l’hivernage et changement de place pour la n°13 du quai E02, où la passerelle ne risque pas d’embrasser la borne d’électricité.
Samedi 23 septembre / Antibes
Le beau temps est revenu et le vent s’est enfin calmé. Nous préparons le bateau pour son hivernage à flot à Antibes, jusqu’à avril prochain. La liste est longue des choses à faire avant le départ.
Déjeuner chez Jules pour déguster leur excellent aïoli. En cours de route, nous croisons un groupe de membres des « Communes Libres », en costumes très hétéroclites. En fait ce sont des associations loi 1901, qui animent leurs quartiers, dans des domaines variés.
Dimanche 24 septembre / Antibes
Suite des préparatifs et visite guidée du Fort Carré, qui surplombe le port. Le chemin de ronde et ses quatre bastions offrent une vue à 360° sur la ville d’Antibes, la mer, la côte est et l’arrière pays. A sa construction au XVIe siècle, il défendait la frontière avec le duché de Nice. Sa forme ne laissant aucun angle mort aux attaquants est due à Jean de Renaud, bien avant la visite de Vauban, qui a peu modifié le fort.
Le soir, diner toujours aussi agréable, chez nos amis Philippe et Catherine d’Antibes.
Et voilà la fin de notre saison 2023. Nous sommes rentrés à Brest par le train le mardi suivant. Heolia est resté à flot à Antibes, en attendant de nouvelles aventures!